Refus de la Métropole NCA de cofinancer l’accessibilité de la gare de Nice Riquier…
Vendredi 10 juillet, au sein de la Préfecture des Alpes Maritimes, s’est tenu un comité de pilotage du projet de modernisation de l’axe ferroviaire Mandelieu / Vintimille. La gare de Nice Riquier était à l’ordre du jour.
La gare de Nice Riquier a accueilli 1.8 millions de voyageurs en 2013.
Fait significatif rare, Monaco représente près de la moitié des échanges avec la gare de Nice-Riquier (48%) notamment pour le motif domicile travail (40%).
70% des usagers se rendent à la gare à pied, 13% en transports en communs, et 6% en voiture.
A l’occasion des travaux de construction du tram, il a été envisagé de déplacer la gare sur le site de Saint Jean d’Angély pour la rapprocher du Palais des Expositions, de l’Université, du tramway et de la gare routière, afin d’en faire le réel pôle Nice –Est d’échanges connectés aux différents réseaux de transports.
Lors du comité de pilotage du 24 février 2015 (sans un élu représentant la Métropole Nice Côte d’Azur), il a été demandé à SNCF Réseau d’approfondir l’étude d’une hypothèse portant sur le maintien de la gare à son emplacement actuel, mais le déplacement des quais en direction de St Jean Angély, avec un accès à proximité de la gare routière. »
Ce scénario, estimé entre 17,8 M € (avec ascenseurs) et 22,4 M€ (avec rampes) pour un objectif de réalisation en 2021, s’avère couteux et long à réaliser.
En outre les études de fréquentation démontrent qu’en décalant les quais vers Saint Jean d’Angély, les usagers du quartier de Riquier, qui accèdent à leurs trains par la gare actuelle auraient un cheminement plus long à faire.
Une alternative a donc été étudiée portant sur le maintien de la gare à son emplacement actuel, l’ouverture d’un accès côté Nord, la mise en accessibilité des quais et leur allongement. Cette solution pourrait être réalisée dans un délai plus court (2018 / 2019) et pour un budget compris entre 6,6 et 6,8 M€.
Cette solution alternative, pourrait, si la Métropole NCA était partie prenante au projet, être complétée/optimisée par la création d’accès à l’extrémité Ouest des quais et la création sur la voirie de cheminements jusqu’à la gare routière.
Mais la Métropole NCA a indiqué, lors de comité de pilotage, ne pas vouloir s’associer et cofinancer ce projet.
Donc, en l’absence de visibilité sur les aménagements urbains envisageables autour de la gare, il est donc proposer d’acter le lancement d’une étude d’Avant-Projet (AVP) portant sur :
- L’allongement des quais à 220m qui permettra d’utiliser les 16 nouvelles automotrices Bombardier de grande capacité (1000 places), achetées par la Région, en les doublant. Cela permettra ainsi de faire circuler des trains offrant 2000 places.
- L’accessible de ces quais depuis la gare, par l’intermédiaire d’ascenseurs ou de rampes.
- La création d’un accès public, face au bâtiment de Nice-Riquier de l’autre côté des voies (voie 1)
- De reporter l’accès aux quais, à leur extrémité Ouest, vers St Jean d’Angély suite à la non-participation de la Métropole NCA
Je ne peux que regretter la posture de refus de Monsieur Estrosi, Président de la Métropole NCA, Maire de Nice. Son représentant a justifié ce refus par le fait que les infrastructures ferroviaires ne font pas partie des compétences de la Métropole. Mais elles ne font pas plus partie des compétences de la Région, elles appartiennent à l’Etat. Il s’agit en fait d’une politique volontariste, la Région considère qu’il est tout à fait anormal qu’une gare utilisée par plus de 5000 usagers par jour ne dispose pas, à ce jour, d’une complète accessibilité, tant pour les personnes à mobilité réduite (PMR) que pour favoriser une meilleure intégration dans son espace urbain. D’ailleurs, il est très surprenant de voir le Président de la Métropole, Maire de Nice, refuser de contribuer au financement d’un projet permettant d’améliorer le cadre de vie dans l’un des quartiers de sa ville.